Ce jour là j’avais l'esprit préoccupé par tout sauf mon blog… je n’ai même pas sorti mon appareil, je voulais juste me laisser porter par l’instant. L'endroit mériterait pourtant un bel article illustré de photos mettant en valeur le lieu et les plats... mais ce n'est que partie remise. (En attendant, d'autres l'ont si bien fait, allez jeter un œil sur les billets de Julie et de Laurent qui ont partagé ma « Table » ce jour-là). Je resterai donc sur une impression furtive mais tenace, gardant un très bon souvenir de cette belle et douce journée et de ce moment enchanteur, de cet intérieur traversé par les rayons de soleil, de cet instant de plénitude et de volupté, de ce sentiment de prendre le temps, enfin.
Plus précisément, dans l’assiette (particulièrement conséquentes), les entrées m'ont emballée et les plats un peu moins, le dessert quant à lui m'a intriguée et laissée dubitative. Cacao non sucré doublé de l'amertume de l'oseille.
Entrées. Terrine de pigeon et pickles, mesclun / Poireaux crayon (œuf mollet de volaille de race ancienne de Barbezieux, cendre de poireaux / Poissons immodestes d’Yeu (tartare de turbots, dorade royale et bar), fleurs et feuilles sauvages cultivées / Fraises comme une tomate, treccia di buffala, huile d’olive fruité vert
Plats. Bar de ligne d’Yeu snacké, condiment d’herbes olivres, câpres, jeunes épinards / Agnelle d’Yeu rôtie sur l’os, mousseline de carottes orange safranée
Dessert. Mousse de chocolat Cuba à la crème d'oseille.
L’espace et le décor sont magnifiques, créant un univers qui me ressemble : je m’y suis sentie tout de suite à l’aise. Il est rare de ressentir ce sentiment d’appartenance à quelque chose qui nous est à priori étranger… Autant le dire franchement, la Table de Bruno Verjus m’a séduite. J'ai d'autant plus apprécié rencontrer son propriétaire, un personnage qui colle parfaitement à sa cuisine - que je qualifierais de nature et d’authentique. Certains s’arrêteront sur les prix, certes élevés, mais justifiés par la qualité des produits d’exception. Et puis, quand on aime, on ne compte pas...
Table, 3 rue de Prague, Paris XIIe